Résumé de la première édition
Le LPSF a réuni des dirigeants politiques, des chercheurs, des acteurs politiques et des jeunes lors d’un forum de deux jours à Lomé, capitale de la paix, de la médiation, du dialogue et de la tolérance, afin d’apporter une réponse intersectorielle à la question globale : « comment renforcer les transitions politiques vers la gouvernance démocratique en Afrique ? »
Les participants au forum ont fait preuve d’audace en affirmant et en assumant leurs positions. Ils ont discuté des faiblesses et des lacunes des approches actuelles et se sont concentrés sur ce qui peut être mieux fait et sur les domaines où il faut innover. C’est le début du dialogue.
Le fait que la rencontre ait eu lieu à Lomé, s’inscrit dans une forte tradition de dialogue et de médiation tant pour le Togo que pour le continent africain.
Construire une vision et repenser les structures de gouvernance
Le thème récurrent dans les déclarations d’ouverture et de clôture, a été la nécessité d’adopter notre vision africaine de l’avenir, qui intègre une gouvernance transparente, indépendante et responsable.
Les réflexions ont porté sur la gestion de ces périodes de crise ou de stress, mais aussi sur la refonte et la connexion des systèmes démocratiques avec leurs citoyens. Le redressement, la prévention et la construction d’un avenir meilleur sont confrontés à des défis différents, mais ils peuvent tous offrir des opportunités. La mise en place d’institutions solides est la base de départ.
Sécurité et réalité politique
L’instabilité et les fragilités engendrées par les menaces sécuritaires ont fait l’objet de nombreux débats. Il existe un large consensus sur le fait que la réponse à ces menaces comporte une action militaire, elle ne doit toutefois pas se limiter à cela.
L’économie, le développement, la cohésion politique et sociale ont été soulignés comme des domaines d’intervention hautement prioritaires qui ne peuvent être reportés jusqu’à ce que les problèmes de sécurité soient résolus.
Ce qui fait moins l’unanimité lors des discussions, c’est la manière d’équilibrer notre réponse entre ces facteurs et les partenariats nécessaires pour atteindre ces résultats. Les réponses internationales aux conflits complexes qui incarnent des griefs historiques et la manipulation plus récente de l’extrémisme violent n’ont pas évolué pour répondre aux défis actuels. Ce qui fonctionne pour les États stables dotés d’institutions solides n’est pas forcément applicable aux Etats en transition politique et confrontés à des défis sécuritaires internes.
Malgré les tensions géopolitiques et les blocages au sein du système multilatéral, la capacité d’utiliser l’influence africaine et le consensus mondial demeure. Les organisations internationales et sous-régionales sont nécessaires, mais elles doivent s’adapter et s’aligner sur nos réalités actuelles.
L'avenir
Nos contextes et nos situations ont des caractéristiques uniques, tout comme leurs solutions. Les solutions africaines peuvent aussi être des solutions humaines et surtout elles doivent être efficaces. L’expérience et l’innovation africaine guideront notre chemin, mais l’expérience et les perspectives mondiales peuvent compléter et accroitre notre contribution.
Cette réunion inaugurale n’est qu’un début. Le dialogue doit rester ouvert sous de nombreuses formes qui se soutiennent et se renforcent mutuellement pour aller de l’avant.
Le Forum de Lomé sur la paix et la sécurité peut, grâce à son engagement et à sa participation, être une force pour l’Afrique.
